dimanche 26 juin 2016

Religious Pluralism in the Middle East

Dear Friends,
We are pleased to inform you that the Department of Political Science and International Relation of the University of Peloponnese in association with the Centre for Religious Pluralism in the Middle East (www.crpme.gr) are organising a Summer School on "Religious Pluralism in the Middle East", on August 23-26, 2016 in the seaside town of Kiato.
International academics and experts will give lectures on challenges faced by the religious communities in the region, the protection cultural heritage, geopolitics of religion and inter-religious dialogue.
Deadline for applications: July 15, 2016
For more information: http://pedis.uop.gr/?p=5881
Truly yours,
Sotiris Roussos
Head of the Unit
CEMMIS

Αγαπητοί φίλοι/φίλες,
Θα θέλαμε να σας ενημερώσουμε ότι το Τμήμα Πολιτικής Επιστήμης και Διεθνών Σχέσεων του Πανεπιστημίου Πελοποννήσου και το Κέντρο για τον Θρησκευτικό Πλουραλισμό στη Μέση Ανατολή (www.crpme.gr) οργανώνουν Καλοκαιρινό Σχολείο με θέμα "Religious Pluralism in the Middle East",στις 23-26 Αυγούστου 2016, στην παραθαλάσσια πόλη του Κιάτου.
Διεθνούς φήμης πανεπιστημιακοί και ειδικοί θα δώσουν διαλέξεις για τις προκλήσεις που αντιμετωπίζουν οι θρησκευτικές κοινότητες στην περιοχή, την προστασία της πολιτιστικής κληρονομιάς, την γεωπολιτική της θρησκείας και τον διαθρησκευτικό διάλογο.
Καταληκτική ημερομηνία αιτήσεων συμμετοχής: 15 Ιουλίου 2016
Για περισσότερες πληροφορίες:  http://pedis.uop.gr/?p=5881
Με εκτίμηση,
Σωτήρης Ρούσσος
Επιστημονικός Υπεύθυνος
ΚΕΜΜΙΣ

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Centre for Mediterranean, Middle East and Islamic Studies (CEMMIS)
Department of Political Studies & International Relations
University of Peloponnese
1 Aristotelous str & Leof. Athinon
201 00 Corinth, Greece
+30 2741040049
www.cemmis.edu.gr
cemmis@cemmis.edu.gr

Antoine Borrut, Entre mémoire et pouvoir.

ANTOINE BORRUT, ENTRE MÉMOIRE ET POUVOIR. L’ESPACE SYRIEN SOUS LES DERNIERS OMEYYADES ET LES PREMIERS ABBASSIDES (V. 72-193/692-809) 
ARTICLE PUBLIÉ LE 21/06/2016

http://www.lesclesdumoyenorient.com/Antoine-Borrut-Entre-memoire-et-pouvoir-L-espace-syrien-sous-les-derniers.html
Compte rendu de Enki Baptiste

Antoine Borrut est professeur associé à l’université du Maryland, aux États-Unis. Il a soutenu sa thèse de doctorat en 2007, à Paris, sous la direction de Christophe Picard, sur la question du souvenir omeyyade à l’époque abbasside et sur la place du territoire syrien, devenu symbole de la dynastie déchue, dans l’historiographie des califes de Bagdad. Sa thèse a été publiée en 2011 aux éditions Brill, dont voici le compte rendu.
Il a également publié un ouvrage avec P. Cobb, Umayyad Legacies (2010) et a dirigé un dossier de la REMMM, Écriture de l’histoire et processus de canonisation dans les premiers siècles de l’islam (2011).
Dans l’introduction, Antoine Borrut rappelle la complexité du sujet : le chercheur fait face à un décalage spatio-temporel entre le sujet de la recherche – c’est-à-dire, ici, la Syrie du VIIIe siècle – et les sources disponibles. En effet, la majorité des chroniques que nous possédons datent de l’époque abbasside et leur contenu semble, à première vue, s’être imposé comme le canon historiographique propre à la dynastie de Bagdad. Rappelant la formule de Ch. F. Robinson, selon qui il est nécessaire de « marier l’histoire et l’historiographie » (1), Antoine Borrut inscrit de fait sa recherche dans une double perspective : un travail de relecture des sources pour ce qu’elles contiennent d’éléments historiques et un travail sur la construction et l’architecture de l’historiographique islamique et plus spécifiquement abbasside.
Préalable à tout travail sur la cristallisation d’une historiographie, l’auteur s’interroge sur une question qui a déjà beaucoup interpelé les universitaires : la rapidité de la fixation du canon historiographique, à l’époque abbasside, induit-elle une absence totale de sédimentation entre les différentes étapes de fixation (2) ? C’est à partir de cette problématique centrale qu’Antoine Borrut développe le concept de « filtres historiographiques » (3) qu’il utilise, au cours de son travail, pour analyser les différentes couches d’écriture.
L’objectif, par le biais de ce concept, est de saisir les liens entre la construction d’une mémoire et les processus de légitimation d’un pouvoir. Travailler sur l’établissement d’une historiographie revient alors à travailler sur les processus politiques à l’œuvre lors de la fixation de stratifications historiographiques, puisque maîtriser l’histoire permet aux pouvoirs de disposer d’un « passé convaincant » (4).
Dans le cadre des débuts de l’islam – ici la fin de la période omeyyade et le début de la période abbasside – on peut d’ores et déjà supposer le rôle crucial de la maîtrise du passé, relativement notamment à la conflictualité découlant des prises de pouvoir omeyyade puis abbasside (5). Dans des périodes de basculement, d’instabilité ou de crise profonde, la maîtrise de la mémoire permet de créer des liens vers le passé afin de donner un sens à un présent transformé – ou en transformation – et ainsi offrir une légitimité nouvelle et solide (6).
Dans son premier chapitre, Antoine Borrut propose d’effectuer un travail sur l’historiographie de l’espace syrien. Préalable théorique – discussion sur les chaînes de transmission, le rapport de l’islam à l’histoire – et historique – sur l’existence présumée d’une historiographie omeyyade invisible mais potentiellement à reconstruire –, ce premier chapitre fournit également un premier positionnement du chercheur par rapport aux grands courants de recherche sur la question de l’historiographie islamique. 
« L’existence de toute source textuelle est conditionnée par un travail d’écriture préalable » nous dit l’auteur (7). Cela est d’autant plus important que le rapport à l’écriture n’a rien d’évident en islam médiéval et que les Omeyyades, premiers à avoir souhaité coucher par écrit la Tradition et/ou l’histoire de la jeune communauté islamique ont été accusés, pour cela, d’innovation (bid‘a). 
Toute l’historiographie islamique et particulièrement son architecture (chaînes d’isnād et aḫbār) doit donc être lue comme le résultat d’un long processus de théorisation inséré dans ces polémiques quant à la licéité de l’écrit. Pour l’auteur, il est nécessaire de lire dans ce système d’écriture de l’histoire une méthode proche de celle employée lors de la mise en place des recueils de ḥadīṯ (8). Il faut donc relever l’existence d’une méthode commune dans le rapport à l’information du passé et dans la façon de sélectionner les traditions orales. Antoine Borrut propose justement de voir dans le couple isnād-aḫbār une des caractéristiques de l’historiographie islamique, où l’objectif est à la recherche du Vrai (al-ḥaqq).
À la première question sur l’importance de l’écriture de l’histoire dans les premiers temps de l’islam, Antoine Borrut en ajoute une autre seconde : alors qu’une polémique au sein du milieu des juristes orientaux est attestée quant à la nécessité d’écrire ou non l’histoire et la Tradition, l’historien doit également se demander pourquoi, quand et comment une communauté, fondée sur un corpus religieux nouveau, décide de produire un discours sur son passé. Pour autant, l’auteur ne pose pas là une question nouvelle et reprend justement les grandes thèses déjà proposées sur le sujet. Qu’une conscience historique existe ou non au début de l’islam, Antoine Borrut situe le début d’une entreprise d’écriture du passé sous la dynastie omeyyade.
Cela voudrait donc dire que c’est en Syrie – ou du moins dans la Syrie omeyyade, c’est-à-dire englobant le Liban actuel, le nord de la Jordanie et d’Israël – que sont menées les premières entreprises de rédaction compilant les données historiques du passé musulman. 
À partir de là, et en réutilisant l’historiographie sur le sujet, Antoine Borrut propose de reprendre la théorie des écoles historiques. Cette théorie consistait en fait à ranger chaque écrivain de chroniques dans une école à laquelle il aurait appartenu, le rattachant ainsi à une ville ou du moins à une zone géographique, centre de production d’écrits historiques. Ainsi, Ibn Isḥāq et al-Wāqidī sont considérés comme appartenant à l’école médinoise. Sayf ibn ‘Umar et Abū Miḫnaf, quant à eux, seraient rattachés à l’école de Kūfa. 
Mais cette théorie a été largement remise en cause depuis les années 1973, notamment par Noth et F. Donner, considérant notamment qu’elle fournit une grille d’analyse beaucoup trop rigide. On préfère donc dire que « le nombre limité de centres de production de l’histoire favorisa l’émergence de tendances à rattacher à des histoires ‘locales’ » (9). À ces premières critiques, Antoine Borrut, fort de son travail sur la place de l’historiographie syrienne dans l’historiographie islamique, ajoute que cette théorie décrédibilise largement la Syrie comme centre de production d’écrits historiques. En effet, dans le cas présent, les écoles ont tendance à faire ressortir en priorité les autorités de transmission dont se sont servis les auteurs dont les textes nous sont parvenus et qui font autorité : al-Ṭabarī, par exemple, ne s’appuie pas du tout sur les autorités syriennes, pouvant laisser croire à l’absence totale d’un quelconque rôle joué par le Šām dans la production d’un discours historique. L’autre problématique inhérente à la théorie des écoles est que cette dernière tend à nous présenter ces écoles comme des cellules isolées les unes des autres. Or, il est difficilement concevable d’imaginer que la circulation des hommes dans l’espace moyen-oriental ne s’est pas accompagnée d’une circulation des informations. Pour étayer cet argument, Antoine Borrut propose de considérer l’ouvrage d’Abū Ismā‘īl al-Azdī (m. début IXe s.), Futūḥ al-Šām. Dans ce dernier, l’historien retrouvera des informations qui circulent alors à Kūfa mais également à Médine et à Damas. Dès lors, A. Borrut reprend la réfutation de F. Donner adressée au courant de l’ultra-scepticisme, considérant qu’il existe un socle commun d’information qui serait « le fruit de la fabrique d’un mythe des origines de la communauté islamique ex-post. » (10). La circulation des informations à caractère historique et le consensus de la communauté sur un ensemble de traditions – reprises ensuite au cours de la période abbasside – serait relativement précoce : F. Donner propose de dater le processus de l’an 100 de l’Hégire. 
Dans ces cas-là, comment l’historien doit-il traiter les divergences qu’il retrouve dans certaines sommes historiques ? Cela remet-il en cause l’existence d’un consensus dans la communauté du premier siècle de l’islam ? Longtemps, l’importance de ces différences entre les versions a conduit les historiens de l’islam à rejeter certaines autorités parmi les transmetteurs, notamment Sayf ibn ‘Umar, dont al-Ṭabarī fait grand usage dans son œuvre Tā’rīḫ al-rusul wa al-mulūk (Histoire des Prophètes et des Rois). Dans son ouvrage ‘Alī and Mu‘āwiya, E. L. Pertersen considère les choses autrement et propose de voir dans ces différences et dans l’importance des sommes en circulation une véritable compétition historiographique, générant des versions concurrentes, ces dernières s’autonomisant une fois mises en circulation. C’est ce qui conduit Antoine Borrut à voir dans l’historiographie islamique une « historiographie générative » (11). Un tel postulat permet alors de ne plus rejeter ces versions aléatoires.
Dans un second temps, le chercheur s’arrête sur la question du rapport entre la production historiographique et le pouvoir. La question directrice est alors : quelle fut la part d’implication des califes omeyyades dans l’écriture de l’histoire ? 
Face à l’absence de sources d’époque omeyyade, Antoine Borrut doit alors travailler avec « les sources des sources » (12), ce qui implique de procéder à un véritable démontage historiographique des écrits d’époque abbasside réutilisant les transmetteurs syriens. L’objectif de l’auteur ici est de poser des bases avant de commencer un travail sur les textes : en retraçant une historiographie invisible mais influente, Antoine Borrut montre l’importance de l’espace syrien dans la construction d’une mémoire du califat. Nous verrons plus tard à quel point les Abbassides se sont confrontés à ces résidus mémoriels omeyyades, à la fois textuels mais également architecturaux. 
À cela s’ajoute une production historiographique aux visées légitimatrices : le chercheur tâche de retrouver les grands noms des personnages savants gravitant dans l’entourage des califes syriens, un travail nécessaire pour mettre en évidence « l’impérieuse nécessité du califat à contrôler le monde de l’écrit, à un moment où il convenait d’imposer sa propre ‘orthodoxie’ face à d’autres projets concurrents. » (13). Citons, parmi ces projets concurrents, l’épisode conflictuel entre le calife ‘Abd al-Malik et l’anti-calife Zubayr, à l’origine d’une importante production de données historiques. 
Al-Zuhrī est sûrement le personnage le plus connu et est l’incarnation par excellence de la figure de style ḫaldūnienne de la plume et de l’épée (14). Ce dernier a joué un rôle déterminant dans la transmission des ḥadīṯ, est célèbre pour son expertise en matière de fiqh’ et pour l’écriture de maġāzī. Il est également à l’origine de l’ouvrage, Asnān al-ḫulafā’. Pour le chercheur, ces exemples démontrent deux choses : la Syrie fut bien le théâtre de productions historiques d’une manière assez précoce ; les califes omeyyades de Damas ont bel et bien mobilisé des autorités syriennes et médinoises.
Dans le deuxième chapitre, Antoine Borrut présente le concept de filtres historiographiques, un concept clef de son travail de thèse tant il permet d’expliciter et de mettre en exergue les strates d’écriture et l’importance du biais nouveau à chaque réécriture. 
En rappelant qu’il existe des sources oubliées, c’est-à-dire mises de côté lors de la canonisation d’une vulgate historique sous le califat abbasside, le chercheur rappelle justement qu’il faut concentrer notre attention sur « les cristallisations successives d’idéologies dominantes, c’est-à-dire vers l’établissement successif ‘d’orthodoxies’ politiques accompagnées de filtres historiographiques. » (15).
Au-delà de la réécriture savante des données historiques antérieures, ces filtres historiographiques sont autant de sens nouveaux donnés au passé : cela traduit, semble-t-il, la nécessité pour le pouvoir de maîtriser, à proprement parler, le passé, afin de le présenter comme légitimant l’ordre du temps présent. On comprendra ici que l’instabilité politique du califat, dans les phases de succession à la tête de l’institution califale autant chez les Omeyyades que chez les Abbassides, est un facteur de production de discours à caractère historiques.
À partir de là, Antoine Borrut propose un triple postulat que le chapitre doit conduire à vérifier. Premièrement, l’œuvre qui nous est parvenue en totalité – l’histoire universelle d’al-Ṭabarī par exemple – n’est pas l’unique tentative de compilation de l’histoire : elle représente simplement la tentative qui fut couronnée de succès et qui fut jugée nécessaire d’être recopiée. Deuxièmement, il semble clair maintenant que nous avons vu le concept de filtres historiographiques que les efforts antérieurs d’écriture de l’histoire n’ayant pas connu la postérité ont toutefois, la plupart du temps, largement influencé le résultat final. Enfin, s’il est acquis désormais que les Abbassides ont imposé un véritable canon historique et un ordre du temps par l’effort de compilation au IXe siècle, il n’est pas incohérent pour autant d’imaginer que des versions aléatoires se soient développées à la marge.
En mettant toujours en relation une phase d’écriture et une phase historique du pouvoir califal, Antoine Borrut tâche donc de restituer les moments d’écriture et de réécriture omeyyades. Étant entendu qu’un bouleversement politique, dans les processus de succession au califat notamment, est générateur de productions historiques, il semble que l’on puisse dégager une logique d’ensemble, une architecture progressive de l’historiographie des califes de Damas. Antoine Borrut essaie également de dégager quelques grandes figures de la transmission de données historiques pour chacune de ces phases. Nous restituons ici ces phases en tâchant de résumer leur particularité.
- L’affirmation du pouvoir marwānide (72-96/692-715)
Il s’agit, sur le plan politique, d’une période troublée marquée par le conflit entre le calife et al-Zubayr. La figure dominante de l’historiographie est celle de ‘Urwa ibn al-Zubayr. Le mode d’expression encore utilisé majoritairement par les auteurs est le poème préislamique (al-qasīda) permettant de répondre aux besoins du calife : inscrire la nouvelle dynastie dans le cycle de l’histoire (16).
- Tentatives de réformes et de contre-réformes (v. 96-105/715-724)
Cette phase correspond au règne du calife ‘Umar ibn ‘Abd al-‘Azīz. C’est une période de production de discours sur la sunna et les ḥadīṯ. À cela s’ajoutent de fortes attentes messianiques dues au premier centenaire de l’Hégire.
- Hišām et al-Zuhrī (v. 105-125/724-743)
Nous en avons déjà parlé plus haut, l’association du calife et de la plume d’al-Zuhrī traduit une période d’efforts pour la codification d’un canon historique et la mise en place d’un filtre historiographique proprement marwānide. Antoine Borrut considère même al-Zuhrī comme « véritable mémoire de la tradition omeyyade » (17). Cette fixation d’une doxa historique correspond également à une période de vitalité des tendances qadarites.
- La troisième fitna et la chute du califat omeyyade
C’est une période d’affaiblissement constant de la dynastie de Damas qui débouche en 750 sur la révolution abbasside. Les conflits d’intérêts et les rivalités familiales dans le clan dominant génèrent à leur tour une vaste production historiographique aux visées légitimatrices.
Conclusion logique de cette première entreprise de restitution du cadre de production : il n’y a donc pas une mais des historiographies omeyyades. Cela tend encore à se complexifier par la suite, puisque, eu égard à notre propos antérieur, on comprendra que les productions abbassides, n’étant pas créées ex-nihilo, sont des œuvres qui restituent et se réapproprient ces stratifications omeyyades. 
Jusqu’à la canonisation de la vulgate historiographique abbasside, aux tournants des IXe et Xe siècles, on peut également délimiter des grandes phases de production, toujours le cadre de l’évolution de l’institution califale abbasside.
- Affirmer la légitimité abbasside (132-193/750-809)
Dans le temps immédiatement après le tournant que constitue la révolution abbasside, les ouvrages d’histoire tâchent de rapprocher les nouveaux califes du prophète via le personnage al-‘Abbas ibn ‘Abd al-Muṭṭalib, tout cela, bien sûr, pour affirmer la légitimité abbasside. En effet, malgré la vitalité du mouvement révolutionnaire, les Abbassides ont, semble-t-il, très vite été en quête d’un socle stable assurant leur légitimité. Les califes, après avoir sollicité, utilisé puis délaissé les prétentions chiites contre la famille omeyyade, font face à la révolte, en 762, d’al-Nafs al-Zakiyya. 
Pour renforcer leur poids face à ces contestations internes, les califes patronnent des auteurs. Ainsi, sous al-Manṣūr, ibn Isḥāq est employé pour l’écriture d’ouvrages de maġāzī. Sous Hārūn al-Rašīd, on retrouve deux figures bien connues de l’écriture de l’histoire : Sayf ibn ‘Umar et Abū Miḫnaf. Antoine Borrut parle d’une « véritable stratégie impériale » (18) pour décrire cet effort de contrôle du passé.
- De la guerre civile à la fondation de Sāmarrā’ (193-232/809-847)
La période est un tournant dans l’historiographie et dans la lecture du passé. Il s’agit du moment de crise entre les deux fils de Hārūn al-Rašīd, al-Amīn et al-Ma’mūn. Après l’assassinat du premier par le second, puis la prise de pouvoir par le vainqueur du conflit, al-Ma’mūn ressent la nécessité de justifier ses choix politiques, notamment le fratricide/régicide. Il est également à l’origine de la miḥna, la grande période d’inquisition et de propagation du dogme mu‘tazilite. 
Deux figures savantes sont à retenir de cette période : al-Wāqidī (m. 823) et al-Madā’inī (m. 850) (19).
- Résistance et anarchie (v. 232-279/847-892)
Après l’élimination d’al-Mutawakkil par des officiers turcs et ses tentatives de s’éloigner de Sāmarrā’, le califat prend de nouvelles orientations, notamment avec l’abandon de la miḥna. La période se caractérise par un retour au traditionalisme, le passé est érigé en modèle pour le présent. 
Deux auteurs marquants dans cette phase sont Ḫalīfa ibn Ḫayyāt (m. 854) écrit un Tā’rīḫ puis al-Balāḏurī (m. 892).
- L’après Samarra (279-IVe s./892-Xe siècle)
Les sources produites dans le courant de cette période ne connaissent des variantes que très limitées. Reprenant l’expression à P. Geary, il s’agit d’une période de crise du temps, où « les signes de continuité sont devenus inintelligibles » (20). Les auteurs jettent un regard d’ensemble sur l’histoire islamique, cherchent à comprendre dans quelles circonstances « le pacte du Prophète avait été trahi » (21). L’opprobre est jeté sur la dynastie omeyyade. Le retour au traditionalisme de la phase précédente continue de s’affirmer, l’histoire de la communauté originelle devient un objet de nostalgie. 
Cette période se caractérise par la réorganisation des traditions, notamment autour du IIIe siècle de l’Hégire, par leur réinsertion dans de nouvelles structures de sens. Ce processus participe d’un phénomène plus général de mythification des souvenirs de l’âge premier de l’islam (22). 
La forme de l’historiographie change profondément également, notamment chez al-Ṭabarī : ce dernier recourt bien moins à la poésie et à l’isnād.

Antoine Borrut, Entre mémoire et pouvoir. L’espace syrien sous les derniers Omeyyades et les premiers Abbassides (v. 72-193/692-809), Brill, Leyde, 2011.

Notes :

(1) Ch. F. Robinson, Empire and Elites, p. VIII, cité p. 1.
(2) Sur cette question, voir également la discussion de Ch. Décobert, Le mendiant et le combattant, pp. 34-40.
(3) A. BORRUT, Entre mémoire et pouvoir, p.62.
(4) B. Guénée, Histoire et culture historique, p. 345, cité p. 4.
(5) Une conflictualité interne également à chaque dynastie puisque chaque période de succession était une période d’instabilité. 
(6) A. Borrut, Mémoire et pouvoir, p. 4.
(7) Ibid., p. 14.
(8) À noter que la période de compilation des ḥadīṯ, à la fin du IXe siècle, est la même que celle de la production des grandes sommes historiques, parmi lesquelles les œuvres de Mas‘ūdī ou d’al-Ṭabarī. 
(9) A. Borrut, Entre mémoire et pouvoir, p. 34.
(10)Ibid., p. 36.
(11) Ibid., p. 37.
(12) Ibid., p.37.
(13) Ibid., Entre mémoire et pouvoir, p. 41.
(14) Ibid., p. 47.
(15) Ibid., p. 60.
(16) Notamment, le lien est fait avec la ğāhilīya, afin de renforcer la légitimité du clan omeyyade. 
(17) A. Borrut, Entre mémoire et pouvoir, p. 74.
(18) Ibid., p. 83.
(19) À cela s’ajoute les œuvres d’ibn ‘Abd al-Ḥakam sur ‘Umar II ou d’ibn A‘ṯam al-Kūfī, Kitāb al-futūḥ
(20) P. Geary, La mémoire et l’oubli, p. 51, cité p. 98.
(21) A. Borrut, Entre mémoire et pouvoir, p. 99.
(22) L’objectif des mythes est de créer des figures exemplaires, imitables.

EURAMES Info Service 25/2016

CONFERENCES
 
1. Conference: "Love, Sex and Marriage in the Islamicate World from the Middle Ages
to the Present", Leiden University, 22-24 June 2016
 
2. Development Research Conference 2016, Stockholm, Sweden, 22-24 August 2016
 
3. Conference: "Regional and Transregional Elites - Connecting the Early Islamic
Empire", University of Hamburg, 7-8 October 2016
 
4. Conference: "Ways of Knowing: Graduate Conference in Religion", Harvard
University, Cambridge, MA, 27-29 October 2016 
 
5. International Conference on Islamic Jurisprudence (ICIJ2016), Krabi, Thailand, 29
October 2016
 
6. International Congress:  "Challenges of Cultural Diversity in Europe and the Arab
World", EuroArab Foundation, Granada, Spain, 16-17 November 2016
 
7. International Congress: "Black Sea Political Economy and Regional Security",
Marmara University, Istanbul, 12-13 December 2016 
 
8. "Media Studies Research Design Workshop" for Graduate Students during the
Conference "Rethinking Media through the Middle East", American University of
Beirut, 14 January 2017
 
9. Conference: "Mediterrasians: Affinities in Society, Geography, History, Culture",
University of Malta, 16 February 2017 
 
 
POSITIONS
 
10. Post-doc Fellowship at the Jewish Museum Berlin
 
11. Two-year  Lectureship in Islamic Studies (with preference for Islamic Law),
Institute of Arab and Islamic Studies, University of Exeter 
 
12. Two-year Postdoctoral Fellowship in the Project: "Understanding Shari'a: 
Present Imperfect, Past Perfect", University of Exeter 
 
13. Senior Research Fellow Position in Regional Security, Al Sharq Forum 
 
14. Senior Research Fellow Position in Al Sharq (Middle East and North Africa) and
World Politics, Al Sharq Forum 
 
 
OTHER INFORMATION
 
15. Masters in "Islamic Studies - Systemic Approach", Mustafa International
University, Tehran Campus
 
16. PSIR's Youth Summer School: "Religious Pluralism in the Middle East", Kiato,
Greece, 23-26 August 2016
 
17. Grants for Research on "Mobility, Displacement and Forced Migration in the
Middle East", Georgetown University, Qatar
 
_____________


If you want to distribute an announcement via EURAMES Info Service (more than 6000
recipients, only English and French announcements), please apply the usual format of
the text with no more than 50 words and no attachment. Please send only the most
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Best regards,
 
Guenter Meyer, Centre for Research on the Arab World, University of Mainz
 
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CONFERENCES
 
1. Conference: "Love, Sex and Marriage in the Islamicate World from the Middle Ages
to the Present", Leiden University, 22-24 June 2016
 
The program of the past conference is available at
http://www.universiteitleiden.nl/en/events/2016/06/interfaith-love-love-sex-and-marriage-in-the-islamicate-world-from-the-middle-ages-to-the-present
  
 
 
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2. Development Research Conference 2016, Stockholm, Sweden, 22-24 August 2016
 
The aim with this conference is to provide a multi-disciplinary forum for networking
and intellectual exchange among scholars who conduct research in and of relevance to
low-income countries and/or engage in capacity-building collaborations. 
 
Deadline for registration of observers: 15 August 2016. Information:
http://www.humangeo.su.se/english/development-research-conference-2016
  
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3. Conference: "Regional and Transregional Elites - Connecting the Early Islamic
Empire", University of Hamburg, 7-8 October 2016
 
Preliminary program and further details: 
www.islamic-empire.uni-hamburg.de/en/news-and-events/conferences/elite-conference.html.
Deadline for registration: 31 August 2016 via email to
.
 
 
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4. Conference: "Ways of Knowing: Graduate Conference in Religion", Harvard
University, Cambridge, MA, 27-29 October 2016 
 
The conference aims at promoting lively interdisciplinary discussion of prevailing
assumptions (both within and outside the academy) about the differentiation,
organization, authorization, and reproduction of various modes of knowing and doing
religion.
 
Deadline for abstracts: 17 July 2016. Information:
http://projects.iq.harvard.edu/gradreligionconference 
 
 
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5. International Conference on Islamic Jurisprudence (ICIJ2016), Krabi, Thailand, 29
October 2016
 
The conference aims to exchanging ideas and views regarding issues of Islamic Law in
order to inculcate corpus of ideas among researchers, lecturers, administrators and
post graduate students. The conference is open to any topic in the field of Islamic
jurisprudence and any related current issues.
 
Deadline for abstracts: 31 July 2016. Information:
http://ukmsyariah.org/en/international-conference-on-islamic-jurisprudence-2016-icij2016/
 
 
______________
 
 
6. International Congress:  "Challenges of Cultural Diversity in Europe and the Arab
World", EuroArab Foundation, Granada, Spain, 16-17 November 2016
 
The aim of the congress is to study methods for cultural diversity management in
different countries with the goal of exchanging experiences and knowledge.
 
Deadline for abstracts: 17 July 2016. Information:  
 
 
______________
 
 
7. International Congress: "Black Sea Political Economy and Regional Security",
Marmara University, Istanbul, 12-13 December 2016 
 
This year's congress aims to provide a platform for the in depth analysis from every
aspect of politic economy and regional security in the black sea hinterland.
Congress participation is free of charge for both participants and audiences. 
 
Deadline for abstracts: 31 August 2016. Information:
http://blueblacksea2016.kongre.marmara.edu.tr/en/
 
 
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8. "Media Studies Research Design Workshop" for Graduate Students during the
Conference "Rethinking Media through the Middle East", American University of
Beirut, 14 January 2017
 
This workshop will give MA students at the thesis proposal stage and beyond, and
early PhD students, the opportunity to work with senior scholars to develop their
research design and methodology.
 
Deadline for applications: 2 September 2016. Information:
http://www.aub.edu.lb/fas/sbs/media_studies/Pages/News.aspx
 
 
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9. Conference: "Mediterrasians: Affinities in Society, Geography, History, Culture",
University of Malta, 16 February 2017 
 
'Mediterrasians' is a one-day conference with a transdisciplinary brief: to explore
the modes of connectivity that, in diverse ways and through myriad perspectives,
link the Asian continent to the Mediterranean basin.
 
Deadline for abstracts: 10 November 2016. Information:
http://us9.campaign-archive1.com/?u=e1ae5bef9757e58afec01a89a&id=f9bbd9eacd&e=82aeb6c61d
 
 
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POSITIONS
 
10. Post-doc Fellowship at the Jewish Museum Berlin
 
The candidate's subject area should fall within the framework of the "Jewish-Islamic
Forum", which includes the history of Jews in the Arab-Muslim world. The scholarship
will be granted for one year, with the possibility of an extension of one further
year.
 
Deadline for application: 31 July 2016. Information: 
http://www.jmberlin.de/main/EN/Pdfs-en/About-the-Museum/Jobs/Postdoc_WMBlumenthal-Stipendium_EN.pdf
 
 
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11. Two-year  Lectureship in Islamic Studies (with preference for Islamic Law),
Institute of Arab and Islamic Studies, University of Exeter 
 
This position will give an early career scholar the opportunity to teach and
research.  Closing date:  18 July 2016, details
https://jobs.exeter.ac.uk/hrpr_webrecruitment/wrd/run/ETREC107GF.open?VACANCY_ID=180593F59U&WVID=3817591jNg&LANG=USA
 
 
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12. Two-year Postdoctoral Fellowship in the Project: "Understanding Shari'a: 
Present Imperfect, Past Perfect", University of Exeter 
 
This fellow will work with Robert Gleave and should be an expert in Islamic law with
particular reference to Muslim legal discussions around the legitimacy of violence. 

 
Closing date:  17 July 2016.  For more details:
https://jobs.exeter.ac.uk/hrpr_webrecruitment/wrd/run/ETREC107GF.open?VACANCY_ID=827973F5EB&WVID=3817591jNg&LANG=USA
 
 
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13. Senior Research Fellow Position in Regional Security, Al Sharq Forum 
 
The Research Fellow will lead research, analysis, policy prescription and engage in
advocacy activities of the Regional Security Unit. This position also involves
managerial responsibilities. Requirements are, among others: fluency in English;
willingness to undertake extensive travel throughout Al Sharq, and to outside of it;
Master's degree (preferably a PhD), etc. 
 
Deadline for application: 18 July 2016. Information:
http://sharqforum.org/2016/06/17/job-announcement-senior-research-fellow-regional-security-18-july-2016/
 
 
 
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14. Senior Research Fellow Position in Al Sharq (Middle East and North Africa) and
World Politics, Al Sharq Forum 
 
The Research Fellow will lead research, analysis, policy prescription and engage in
advocacy activities of Al Sharq and World Politics Unit. This position also involves
managerial responsibilities. Requirements are, among others: expertise covering
international relations of Al Sharq; Master's degree (preferably a PhD); fluency in
English; willingness to undertake extensive travel throughout Al Sharq, and to
outside of it, etc. 
 
Deadline for application: 18 July 2016. Information:
http://sharqforum.org/2016/06/17/job-announcement-senior-research-fellow-world-politics-18-july-2016/

 
 
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OTHER INFORMATION
 
15. Masters in "Islamic Studies - Systemic Approach", Mustafa International
University, Tehran Campus
 
The University is going to admit international students for its MA program in
Islamic Studies. Prospective students must hold a Bachelor's Degree. Deadline for
application: 31 July 2016. Information:
http://en.tehran.miu.ac.ir/index.aspx?fkeyid=&siteid=195&pageid=38420&newsview=73127
 
 
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16. PSIR's Youth Summer School: "Religious Pluralism in the Middle East", Kiato,
Greece, 23-26 August 2016
 
Deadline for applications: 15 July 2016. Information:
http://pedis.uop.gr/pydio/data/public/976f62.php
 
 
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17. Grants for Research on "Mobility, Displacement and Forced Migration in the
Middle East", Georgetown University, Qatar
 
The maximum amount per grant award is US $25,000 to be used over the course of a
one-year research progression based on fieldwork in one or more countries in the
Middle East.
 
Deadline for proposals: 15 September 2016. Information:
https://cirs.georgetown.edu/node/41561

LE TRAFIC D’ANTIQUITÉS AU MOYEN-ORIENT

LE TRAFIC D’ANTIQUITÉS AU MOYEN-ORIENT : DU NETTOYAGE CULTUREL AU FINANCEMENT DU TERRORISME INTERNATIONAL 
ARTICLE PUBLIÉ LE 07/06/2016

http://www.lesclesdumoyenorient.com/Le-trafic-d-antiquites-au-Moyen-Orient-du-nettoyage-culturel-au-financement-du.html

Par Claude-Henry Dinand

Aujourd’hui, le trafic d’oeuvres d’art est considéré comme une menace réelle pour la sécurité internationale, en se classant au quatrième rang des crimes transnationaux selon Interpol (1) et au troisième rang des flux illicites en terme volumes, derrière la drogue et les armes, selon le Department of Justice (DOJ) américain (2). En effet, « les vols de tableaux et d’oeuvres d’art constituent des éléments importants dans l’industrie du crime (3) » et du terrorisme international. Des cités antiques de Nimrud et Hatra en Irak à celle de Palmyre en Syrie, le Moyen-Orient s’enfonce un peu plus chaque jour dans un chaos d’actes conduisant à la destruction progressive de « l’âme d’une région, le berceau d’une civilisation (4) ». Alors que les troupes de Daech se sont implantées au cours de ces derniers mois en Libye dans la région de Syrte, les chiffres d’avril 2016 feraient état, au Levant, de pas moins de 400 sites pillés (5) et de plus de 100 000 objets culturels de très grande valeur qui seraient désormais sous le contrôle de l’État islamique (6).

De l’émergence de la menace à l’économie de guerre

Depuis la fin de la Guerre Froide, le trafic d’oeuvres d’art a connu un essor important dans un contexte d’accélération de la mondialisation et de multiplication des conflits armés, en particulier dans la Corne de l’Afrique et au Moyen-Orient (7). En parallèle à cela, l’intérêt des collectionneurs pour les antiquités provenant du Moyen-Orient s’est progressivement accru dans la mesure où ces objets sont porteurs de l’Histoire des trois religions monothéistes de l’Humanité (8). Ainsi, dans un contexte de conflits religieux et d’instabilités politiques, de nombreux pays du Moyen-Orient comme l’Égypte, le Liban, la Turquie, l’Irak et la Syrie ont rencontré de nombreuses difficultés à assurer la protection et la préservation de leur patrimoine culturel (9). En effet, ces facteurs de déstabilisation des États du Moyen-Orient ont favorisé l’implantation et le développement de groupes de combattants terroristes qui se sont progressivement impliqués dans le pillage et le recel d’antiquités dans l’optique de servir leurs intérêts idéologiques (10). Ainsi, le Moyen-Orient dans les années 1990 se caractérise par une recrudescence de ce phénomène de pillages sauvages et anonymes comme tendent à le démontrer de nombreuses études et enquêtes menées sur des sites, comme celle de Christopher H. Roosevelt et Christina Luke sur les actes de pillage commis sur le site funéraire de Lydia en Turquie dans les années 1990 (11).
Pourtant, si ce phénomène de pillages gangrène l’ensemble des pays du Moyen-Orient de l’Égypte à l’Afghanistan, certains d’entre eux sont davantage touchés par les fouilles et exportations illégales d’antiquités en raison de la cohabitation de réseaux criminels et de dirigeants politiques corrompus sur leur territoire. Ainsi, en dépit de la loi du 14 septembre 1974 interdisant l’exportation d’antiquités du territoire national (12), l’Irak, sous le régime de Saddam Hussein, s’est peu à peu enfoncé dans le cercle vicieux de la contrebande d’antiquités au tournant des années 1980-1990 favorisant le développement d’une véritable « économie de guerre (13) » au profit des groupes armés pour mener notamment des actions terroristes. Au cours de la Guerre du Golfe (1990-1991) en Irak, plus de 4000 objets d’art et antiquités (14) auraient ainsi été dérobés puis revendus pour financer les activités criminelles et terroristes de la « nébuleuse » (15) des groupes armés présents sur ce territoire. Par la suite, l’intervention américaine en 2003 a contribué à l’accroissement de ce phénomène avec environ 15 000 antiquités assyriennes du patrimoine irakien qui auraient été dérobées dans des musées (16) ou déterrées sur des sites archéologiques nationaux (17). Dans ce contexte, ces simples vestiges du passé du Croissant fertile ont progressivement été destitués de leur fonction d’héritage culturel pour devenir ces « antiquités du sang » (18), véritable source de profit (19) au service des intérêts et projets d’attentats (20) des groupes terroristes (21) sunnites et chiites basés en Irak (22).
Or, suite à la propagation de la vague des printemps arabes et la montée des manifestations contre le régime de Bachar el-Assad en 2011 (23), ce phénomène s’est amplifié et diffusé en Syrie (24), berceau des cultures anciennes et foyer d’antiquités et sites archéologiques dont plusieurs sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ainsi, la Syrie est devenue progressivement le nouveau terrain de jeu des groupes djihadistes qui ont saisi l’opportunité du chaos syrien pour financer leurs activités antérieures en Irak. Par la suite, la proclamation du califat de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL) en juin 2014 (25) a achevé ce processus de démocratisation du pillage d’antiquités à grande échelle en faisant de la Syrie un supermarché d’oeuvres archéologiques en libre-service à ciel ouvert (26). Dans ce bourbier syrien, chacun cherche à tirer profit de ce patrimoine culturel en danger avec d’une part des populations en détresse cherchant à survivre (27) en monnayant le fruit de leurs trouvailles et d’autre part les factions armées des groupes islamistes et des combattants de l’Armée Syrienne Libre qui exploiteraient ce commerce d’antiquités pour financer leurs « recrutement et armement » (28) au premier rang desquelles figurent les milices de Daech. Ainsi, aujourd’hui 4500 sites archéologiques seraient sous contrôle de l’État islamique sur l’ensemble de son territoire au Moyen-Orient partagé en l’Irak et la Syrie (29) dont environ la moitié 2000 sites en Irak (30).

Du nettoyage culturel à l’industrialisation par Daech

Considérées comme de véritables « crimes de guerre » (31) par les instances internationales, au premier rang desquels l’UNESCO, ces pillages passent par des réseaux divers et complexes plus ou moins organisés. Toutefois, depuis son instauration en tant que Califat sur un modèle de structure étatique, Daech a progressivement fait passer cette pratique ancestrale « de l’artisanat au pillage organisé » (32). En effet, en dépit d’une propagande médiatique redoutable (33) pour diffuser l’image d’un « nettoyage culturel » (34) radical contre toute forme d’art pré-islamique, les activités de Daech et des autres groupes armés en la matière relèvent d’une autre réalité (35). Ainsi, alors que le pillage et la contrebande d’antiquités remporteraient selon plusieurs sources (36) 150 à 200 millions de dollars par an à l’État islamique, celui-ci aurait procédé à une véritable « industrialisation » (37) de ce trafic, notamment par l’utilisation d’outils d’extraction sophistiqués (38). Dans ce contexte, l’organisation islamiste jouerait le rôle d’intermédiaire (39) en coordonnant de façon drastique (40) ce business, par le biais de sa division des antiquités (41) composée d’équipes de contremaîtres en charge du recrutement en masse et l’encadrement de pilleurs parmi les populations locales ou venus d’Irak pour faire bénéficier l’État islamique de leurs compétences en matière de fouilles archéologiques (42), de la délivrance de permis de fouilles certifiés par l’Organisation État islamique (43) et du prélèvement de taxes allant de 20% et 50% sur les objets découverts (44). Enfin, Daech disposerait d’équipes d’archéologues chevronnés (45) afin de procéder, en amont de leur exportation, à l’expertise des pièces et objets trouvés sur les sites archéologiques ou dérobés dans les musées.
Par ailleurs, en parallèle aux actes commis sur les territoires contrôlés par l’État islamique, d’autres réseaux de pilleurs seraient également aujourd’hui en action sur le reste de l’Irak et de la Syrie. Ainsi, entre les pilleurs issus des populations locales qui prospectent hors de la zone d’influence de Daech (46), ceux à la solde des forces de l’opposition (47) ou du régime syrien de Bachar El-Assad (48) ou encore ceux directement commandités par les collectionneurs eux-mêmes (49), l’Irak et la Syrie sont aujourd’hui en proie à un vol massif de leur identité culturelle et historique par l’ensemble des protagonistes (50) impliqués dans les conflits armés de cette région. En effet, à l’issue de leur extraction par des archéologues amateurs ou chevronnés, les antiquités sont ensuite acheminées par étapes vers l’Europe, les États-Unis ou encore l’Asie en transitant par des pays riverains des territoires occupés par l’État islamique à l’Ouest de la Syrie comme le Liban, la Turquie ou encore la Jordanie (51), ou à l’Est de l’Irak par les pays du Golfe arabo-persique (52).
Ainsi, si les pays riverains des zones d’affrontement avec les troupes de l’État islamique devraient appliquer un contrôle accru de leurs frontières en enregistrant et photographiant les objets antiques, bon nombre d’entre eux occupent en réalité le statut de zone de transit pour ces antiquités dérobées sur des sites irakiens ou syriens. Dans ce contexte, des réseaux transnationaux de trafiquants s’organisent à la frontière occidentale de la Syrie entre Alep et Gaziantep (Turquie) au Nord (53) et entre Homs et Balbeek (Liban) au Sud (54) où les passeurs d’antiquités profitent de la porosité des frontières (55). Dans ces villes de l’autre côté de la frontière syrienne, un véritable commerce d’antiquités s’organise avec de nombreux réfugiés syriens qui monnayent, souvent pour des sommes en deça de leur valeur archéologique (56), les pièces et antiquités récupérées lors de leurs fouilles illégales (57) auprès de marchands et antiquaires locaux (58). Si une partie de ces pièces est revendue sur place à de riches familles, des collectionneurs locaux ou encore de riches touristes (59), la plupart sont réexpédiées vers l’Europe et les Etats-Unis (60) accompagnées de faux certificats d’authenticité en vue d’être vendus à des collectionneurs fortunés (61).
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Carte du trafic des antiquités
(source : ISW - UNESCO)

Des réseaux transnationaux à l’impuissance de la communauté internationale

Sur un marché de l’art qui représente pas moins de 51 milliards d’euros en 2014 (62), le trafic d’antiquités est en plein essor en raison des exportations clandestines de ces antiquités irakiennes et syriennes qui envahissent les marchés des continents américain et européen et des monarchies pétrolières (63). En effet, une fois les faux documents et certificats dissimulant leur origine frauduleuse délivrés, ces antiquités sont envoyées vers des pays aux législations souples et aux conditions d’entrée des antiquités et pièces archéologiques moins strictes (64). À l’issue de ce transfert, ces antiquités sont, le plus souvent, stockées dans des ports francs (65), zones de transit de marchandises exemptées de droits de douane, de TVA d’importation et de paiement de cautions dans l’optique d’en faire disparaître l’existence et l’origine illégale du pillage en temps de conflit armé. En effet, outre ces facilités tarifaires et fiscales, les antiquités bénéficient de conditions de stockage idéales en matière de sécurité et confidentialité afin de disparaître de la circulation pour une période pouvant aller de cinq à dix ans (66) avant de ressurgir pour être écoulées sur le marché de l’art dans des capitales mondiales du commerce de l’art lors d’une vente aux enchères ou une succession (67) à la manière des antiquités volées au musée du Caire pendant la révolution arabe (68).
Toute une série d’acteurs extérieurs est ainsi impliquée directement ou indirectement (69), participant à la revente ou au recel de ces antiquités en provenance de sites archéologiques au Moyen-Orient. Ainsi, grâce aux moyens numériques (70), acheteurs et collectionneurs du monde entier disposent d’un accès libre à l’ensemble de ces antiquités circulant sur le marché de l’art qui se retrouvent dans des galeries d’art ou des salles de ventes aux enchères prestigieuses (71). Or, « si les maisons de vente aux enchères ont l’obligation de préciser l’historique de l’objet d’art proposé, des incohérences sont souvent constatées entre les descriptifs des objets et les certifications qui leur sont associées (72). »
Pourtant, face à cette menace croissante à l’encontre de ce patrimoine culturel faisant partie de l’identité des populations de l’Irak et de la Syrie (73) de nombreux acteurs se sont élevés en rempart à ces actes pour tenter de préserver ce patrimoine mondial de l’Humanité. Ainsi, de nombreux fonctionnaires (74) et enquêteurs (75) contribuent sur place au quotidien à mettre en sécurité les pièces des musées menacés par les avancées de Daech ou à fournir des informations aux autorités internationales comme l’UNESCO ou Interpol (76) pour le démantèlement des activités de pillages (77) et des réseaux des trafiquants établis aux frontières avec la Syrie. En parallèle à cela, de nombreuses institutions nationales comme les grands musées européens (78) ou internationales, comme le Conseil International des Musées (ICOM, International Council of Museums) travaillent en permanence à des solutions pour lutter contre ce fléau. Or, en dépit de nouvelles mesures prises en 2015 par les acteurs internationaux, aussi bien institutionnels que non-gouvernementaux, parmi lesquelles le vote par le Conseil de Sécurité des Nations unies de la résolution 2199 (79) et des mises à jour des listes d’urgence des biens culturels en péril (80), le manque de coordination rend la communauté internationale impuissante (81) face à la diffusion de ce phénomène vers la Libye (82), nouveau point d’ancrage de l’EI et d’extension de son Califat.
Notes :
(1) MITA Kumiko, « Art crime and International Security », Keio University, Research paper 2014-2015, 15 pages. Extract p.1 : « Art crimes impose a threat in the realm of global security, being ranked as the fourthhighest-grossing transnational crime by Interpol. » URL :http://www.us-jpri.org/en/reports/cspc_mita_2015.pdf 
(2) Ibid. 1. Extract p.4 : « Yet it does exist and remains a serious issue, being ranked just behind drugs and arms in terms of highest-grossing criminal trades by the U.S. Department of Justice (DOJ). » 
BELLANGER Anthony, GUETTA Bernard, « Le pillage à grand échelle du patrimoine archéologique irakien et syrien », France Inter, Émission Géopolitique, 27 avril 2015, 2,44 minutes. Extrait : « Le marché noir de l’art – qui est la troisième source de revenu illégal après les drogues et les armes - n’est plus capable d’absorber une telle quantité. » 1,40 min à 1,45 min. URL : http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-le-pillage-a-grande-echelle-du-patrimoine-archeologique-irakien-et-syrien 
(3) CRAIG Pierre, « Les gangsters de l’art », Radio Canada, Émission Enjeux, 17,09 minutes. URL : https://www.youtube.com/watch?v=10wbt0JQnro 
(4) DOIEZIE Mathilde, « Paris, Berlin et Rome réclament des règles communes contre le trafic d’art mené par Daech », Le Figaro, Rubrique : Culture, 8 décembre 2015. Extrait : « Fleur Pellerin, ministre de la Culture, et ses homologues allemand et italien, Monika Grütters et Dario Franceschini, ont adressé lundi 7 décembre un courrier à la Commission européenne dans lequel ils réclament que des mesures « efficaces » soient prises au niveau européen pour lutter contre le trafic d’objets culturels, afin de tarir l’une des sources de financement du groupe État islamique. « En détruisant sauvagement les sites de Nimrud en Irak, de Palmyre en Syrie, et tant d’autres au Moyen-Orient, les terroristes s’en prennent à l’âme même de cette région, berceau de notre civilisation. C’est notre conception même du dialogue, de la diversité et de la coexistence des cultures qui est en jeu. En se livrant à la contrebande directe ou indirecte des biens culturels provenant de sites archéologiques, des musées et des bibliothèques, ils financent leurs crimes abjects, dans la région comme en Europe », ont écrit de concert les trois ministres. » URL : http://www.lefigaro.fr/arts-expositions/2015/12/08/03015-20151208ARTFIG00287-daech-paris-berlin-et-rome-reclament-des-regles-communes-contre-le-trafic-d-art.php 
(5) COHEN Patrick, invité : ROY Arnaud, « Le trafic des antiquités du sang ou le pillage par Daech », France Inter, Émission le 7/9, le zoom de la rédaction, 15 avril 2016, 4,22 minutes. Interview d’Arnaud Roy : « Selon les experts, il n’y aurait pas moins de 400 sites ayant fait l’objet de pillage. Le but : détruire la mémoire d’une civilisation. Mais pas seulement, car ce pillage aurait déjà rapporté 30 millions de dollars à l’organisation terroriste. » 0,25 min à 0,35 min. URL :http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-le-trafic-des-antiquites-du-sang-ou-le-pillage-par-daech 
(6) Rédaction L’Orient le Jour, « Trafic d’antiquités : Jusqu’à 200 millions de dollars de gains par an pour l’EI, selon Moscou », L’Orient le Jour, Rubrique : Économie, 8 avril 2016. URL : http://www.lorientlejour.com/article/979776/jusqua-200-millions-de-dollars-de-gains-par-an-pour-lei-selon-moscou.html 
(7) TRIBBLE Jennifer, « Antiquities Trafficking and Terrorism : Where Cultural Wealth, Political Violence, and Criminal Networks Intersect », Middlebury Institute of International Studies at Monterey, Monterey Terrorism Research and Education Program, MonTREP Publications, 2014, 27 pages. Extract. p.2 : « Since the end of the Cold War, international trade in illicitly obtained antiquities has burgeoned. Archeological expeditions, global security operations, and increasing globalization have brought to light the wealth of valuable antiquities in developing nations. […] As a result, regions of political upheaval in Latin America, the Middle East, and Southeast Asia have become prime locations for the international market in cultural art and artifacts. Moreover, the proliferation of violent conflict in both the Horn of Africa and the Islamic Maghreb, combined with growing interest in African tribal art, will spur terrorist groups to enter the trade in those regions. » URL : http://www.miis.edu/media/view/37908/original/illicit_antiquities_networks_final_1.pdf 
(8) Ibid. 7. Extract. p.3 : « Artifacts of the Middle East, for example, are highly valued for being representative of the genesis of the three modern monotheistic religions, 13 and they also generate a wellspring of diverse emotions. » URL :http://www.miis.edu/media/view/37908/original/illicit_antiquities_networks_final_1.pdf 
(9) NEMETH Erik, « Cultural Security : The Evolving Role of Art in International Security », Terrorism and Political » Violence, 19 – 42, 6 février 2007. URL : http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/09546550601054550 
(10) Ibid. 7. Extract. p.7 : « In the wake of the Cold War—the period when TCOs began seriously penetrating the antiquities trade—political insurgents and religious factions in many developing nations made the transition from freedom fighters to terrorists. Today, some of these terrorist groups are uniquely positioned to exploit the antiquities market and use the profits to advance their ideological goals or provide currency for weapons transactions. » URL : http://www.miis.edu/media/view/37908/original/illicit_antiquities_networks_final_1.pdf
(11) LUKE Christina, ROOSEVELT Christopher H, « Looting Lydia : The Destruction of an Archaeological Landscape in 29 Western Turkey », In : BRODIE Neil, KERSEL Morag, LUKE Christina, TUBB Kathryn, « The Destruction of an Archaeological Landscape in Western Turkey », Archaeology, Cultural Heritage, and the Antiquities Trade. Gainesville : University Press of Florida, 2006 : pp. 173-187. URL :http://www.academia.edu/5425735/Roosevelt_C.H._and_C._Luke_2006_Looting_Lydia_the_destruction_of_an_archaeological_landscape_in_western_Turkey_in_Archaeology_Cultural_Heritage_and_the_Antiquities_Trade_edited_by_N._Brodie_et_al._pp._173-187._University_Press_of_Florida_Gainesville_Florida
(12) « Loi n° 120 de 1974 modifiant la loi n° 59 de 1936 sur les monuments antiques », Irak, Lois de PI : promulguées par le pouvoir exécutif, Expressions culturelles traditionnelles, 14 septembre 1974, Site de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), Rubrique : WIPO Lex. URL : http://www.wipo.int/wipolex/fr/details.jsp?id=11001 
(13) Définition économie de guerre : http://www.andlil.com/definition-de-leconomie-de-guerre-152346.html 
(14) WILLIAMS Phil, « Organized Crime and Corruption in Iraq », Revue International Peacekeeping, Volume 16, Issue 1, 26 janvier 2009. URL : http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/13533310802485591 
(15) DUGUET Margaux, HARDY Alix, « Irak : une nébuleuse de groupes armés », Le JDD, Rubrique : International, 2 août 2014. URL :http://www.lejdd.fr/JDDATA/International/Irak-une-nebuleuse-de-groupes-armes 
(16) HAUMANT Stéphane, « Trafic d’art, le trésor de guerre du terrorisme », Canal +, Émission Spécial Investigation, 53 minutes, 25 novembre 2015. Extrait « Plus de 17 000 trésors inestimables sont volés au musée de Bagdad en 2003. C’est le point de départ d’un pillage sans précédent du patrimoine irakien. » 4 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
(17) Ibid. 16. Témoignage du Cheick Salim Al Hamayde, chef de tribu : « Depuis plus de 7 ans en Irak, les pilleurs ont volé dans le désert, ils venaient par centaines, par milliers avec des armes et des véhicules et étaient très organisés. » 6,40 min à 6,50 min. URL :https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
Ibid. 16. Témoignage d’un berger résidant dans le désert près de la cité de Umma : « Dans cette région l’insécurité est permanente, on est menacés par les pilleurs qui volent les trésors archéologiques. On ne voit personne dans la journée, ils viennent la nuit. Toutes les nuits on voit de la lumière sur la colline. […] Ces pilleurs viennent avec des armes et des voitures » 7,55 min à 8,20 min. URL :https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
Rédaction AINA, « FBI Recovers Looted Iraqi Artifacts », Assyrian International News Agency, Rubrique : Syndicated news, 17 février 2015. Extract : « The Federal Bureau of Investigation unveiled a new unit on Wednesday to tackle the multi-billion dollar market in stolen art and announced the FBI’s first recovery of artifacts looted from Iraq after the U.S. Invasion. […] The objects, eight Mesopotamian stone seals about 5,000 years old, were purchased in Iraq by a U.S. Marine as a souvenir of his tour of duty. He handed them to the FBI in Philadelphia after an archeologist confirmed their authenticity and said they had been stolen from one of Iraq’s many archeological sites.[…] The international market in stolen artifacts is worth as much as $8 billion a year, and is comparable in size to the market for illegal drugs, Eckenrode said. Around 15,000 ancient artifacts are missing from numerous sites around Iraq because of looting, Ahmad said. Looting is a long-standing problem in Iraq as local people are eager for the high prices that international collectors will pay, but it has intensified in the chaos that followed the fall of Saddam Hussein, museum officials said. ». URL :http://www.aina.org/news/20050217103420.htm 
(18) Ibid. 5. Extrait : « Les antiquités du sang : c’est l’appellation donnée aux trésors archéologiques pillés au Moyen-Orient, principalement en Syrie et en Irak où l’ "Organisation Etat islamique" se trouve le plus solidement implantée. Le tragique symbole de ce trafic : la cité de Palmyre. Mais, les sites dévastés sont très nombreux. » début à 1 min. URL : http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-le-trafic-des-antiquites-du-sang-ou-le-pillage-par-daech 
(19) Ibid. 16 Témoignage du Colonel Matthew Bogdanos, Colonel U.S. Marines : « Dès 2004, 2005, les organisations terroristes, spécialement Al Quaïda et les groupes islamistes sunnites dans la province d’Al-Anbar ont commencé à taxer le trafic et le mouvement des antiquités. Ils ont compris qu’il s’agissait d’une importante source de financement. » 2,50 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
Ibid. 16. Extrait : « Jusqu’en 2008, les antiquités extraites sur des sites situés au Sud de l’Irak devaient passer par le triangle de la mort [enclave majoritairement sunnite qui commence à une vingtaine de kilomètres au sud de Bagdad]. Ainsi jusqu’en 2008, les routes qui mènent aux frontières occidentales du pays (Syrie et Jordanie) sont largement contrôlées par les extrémistes sunnites et les milices d’Al-Quaïda. 17,10 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
(20) BECATOROS Elena, « Smuggled Antiquities Funding Iraq Extremists, U.S. Says », National Geographic News, Rubrique : Daily news, 19 mars 2008. Extract : « The smuggling of stolen antiquities from Iraq’s rich cultural heritage is helping finance Iraqi extremist groups, says the U.S. investigator who led the initial probe into the looting of Baghdad’s National Museum. Marine Reserve Colonel Matthew Bogdanos claimed both Sunni insurgents—such as al-Qaida in Iraq—and Shiite militias are receiving funding from the trafficking. Bogdanos, a New York assistant district attorney, noted that kidnappings and extortion remain the insurgents’ main source of funds. But he said the link between extremist groups and antiquities smuggling in Iraq was "undeniable.""The Taliban are using opium to finance their activities in Afghanistan," Bogdanos told the Associated Press in an interview during a two-day UNESCO-organized conference that ended Tuesday on returning antiquities to their country of origin. "Well, they don’t have opium in Iraq," he said. "What they have is an almost limitless supply of is antiquities. And so they’re using antiquities. » URL : http://news.nationalgeographic.com/news/2008/03/080319-AP-iraq-insurg.html 
Ibid. 16. Témoignage du Colonel Abdelrahim, responsable des douanes irakiennes : « Aujourd’hui on est forts et on est très bien armés. On a les moyens de combattre les trafiquants, on peut surveiller tous les sites archéologiques de la région. Après la chute de Saddam Hussein, les trafiquants ont réussi à faire sortir beaucoup de trésors en dehors d’Irak. Il y avait des gangs, des bandes organisées qui faisaient ça uniquement pour garder de l’argent. Mais il y en a d’autres c’était carrément des groupes armés, des terroristes. Ils vendaient illégalement des antiquités pour financer des attentats. » 12,40 min à 13,25 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
(21) KIEFFER Aurélie, Invitée : Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, « Oeuvres d’art détruites par Daech : l’UNESCO se tourne vers la Cour Pénale Internationale », France Inter, Journal de 18h, 27 février 2015. 16 minutes. Interview d’Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, « une part de ces objets, ces biens culturels d’archéologie illégale finance l’extrémisme terroriste. Certaines de ces statues, de ces objets ont été ramassés dans le sous sol du musée de Mossoul (puis probablement exportés). » 2,10 min à 2,20 min. URL :http://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/oeuvres-dart-detruites-par-daech-lunesco-se-tourne-vers-la-cour-penale 
(22) Ibid. 16. Témoignage de Matthew Bogdanos, Colonel U.S. Marines : « Ces groupes de pilleurs seraient pilotés en sous main par une milice islamiste chiite, l’armée du Mehdi. Cette milice aurait organisé ce pillage dans un pur intérêt financier. Les milices auraient, la plupart du temps, confisqué les antiquités aux pilleurs ou alors les milices rachetaient les pièces volées à un prix dérisoire. Ils seraient devenus propriétaires des antiquités et auraient impliqué les marchands d’art qui figuraient parmi leurs sympathisants. » 9,40 min à 10 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
(23) GRESH Alain, « Révoltes en Syrie », Le Monde diplomatique, Rubrique : Les Blogs du « Diplo », Nouvelles d’Orient, 28 mars 2011. URL :http://blog.mondediplo.net/2011-03-28-Revoltes-en-Syrie 
(24) CORMERY Antoine, « Syrie : trésors à vendre. Un héritage culturel en danger », France 24, Émission Reporters, 4 mai 2015, 17,35 minutes. Interview d’Hédi Aouidj, reporter : « L’importation d’antiquités légales de plus de 100 ans a explosé depuis le début de la guerre en Syrie avec notamment 80% qui viennent de Turquie ou encore 130% qui viennent de Syrie. » 15 min à 15,15 min. URL :http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(25) Rédaction Le Monde, « Les islamistes de l’EIIL proclament un califat islamique entre l’Irak et la Syrie », Le Monde, Rubriques : International, Proche-Orient, 29 juin 2014. URL : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/06/29/l-eiil-proclame-l-etablissement-d-un-califat-islamique-et-change-de-nom_4447568_3218.html
(26) Rédaction TV5 Monde, Invitée : France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels, « Patrimoine mondial et « juteux trafic » d’art ancien », France TV 5 Monde, Émission Grand Angle, 12,55 minutes. Extrait « La Syrie et l’Irak demeurent les pays les plus touchés par ce pillage. La Syrie est dans une situation dramatique comme le montrent les images satellitaires. » 3,55 min à 4,15 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q 
(27) Ibid. 24. Extrait : « Pour survivre, les populations sont de plus en plus nombreuses à fouiller la terre. Ces petites mains sont le point de départ d’un trafic international » 1,20 min à 1,30 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
Ibid. 24. Extrait : « De nombreux pillages ont été effectué par les nombreux syriens qui cherchent à survivre mais les soldats de Bachar al-Assad n’hésitent pas eux aussi à se servir dans les musées. » 9,15 min à 9,25 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(28) BÉNABENT Juliette, « Comment mettre fin au pillage d’oeuvres d’art en Irak et en Syrie ? », Télérama, Rubrique : Enquête, 26 juin 2015. URL : http://www.telerama.fr/scenes/comment-mettre-fin-au-pillage-d-oeuvres-d-art-en-irak-et-en-syrie,128493.php 
(29) Rédaction L’Orient le Jour, « Trafic d’antiquités : Jusqu’à 200 millions de dollars de gains par an pour l’EI, selon Moscou », L’Orient le Jour, Rubrique : Économie, 8 avril 2016. URL : http://www.lorientlejour.com/article/979776/jusqua-200-millions-de-dollars-de-gains-par-an-pour-lei-selon-moscou.html 
(30) LEBEAUPIN Jean-Marc, « Stopper le trafic d’antiquités, source de financement pour Daech », ArtsicMix, vibrez culture, Rubrique : Politique, 12 décembre 2015. URL : http://www.artsixmic.fr/stopper-le-trafic-dantiquites-source-de-financement-pour-daech/ 
(31) VINCELOT Sophie, « Les oeuvres pillées par Daech inondent le marché international », Le Figaro, Rubrique : Culture, 9 juillet 2015. URL : http://www.lefigaro.fr/culture/2015/07/09/03004-20150709ARTFIG00022-les-oeuvres-pillees-par-daech-inondent-le-marche-international.php 
(32) MEIGNAN Géraldine, « Trafic d’antiquités : l’ombre de Daech sur le marché de l’art », L’Express, Rubriques : Actualité, Culture, Arts, 28 août 2015. URL : http://www.lexpress.fr/culture/art/trafic-d-antiquites-l-ombre-de-daech-sur-le-marche-de-l-art_1709720.html 
(33) Ibid. 2. Extrait : « Ils ont pourtant détruit les sites archéologiques et les statues ? En apparence du moins. Il faudrait qu’ils soient très stupides pour détruire ce qu’ils peuvent si facilement monnayer. Au musée de Mossoul, par exemple, les statues détruites étaient des reproductions. On le voit assez facilement aux armatures de fer qui les composent. Le groupe Etat islamique savait-il qu’il détruisait des copies ? Ce n’est pas certain… Mais de toute façon, leur but était de scandaliser l’Occident avec ces images. Et ils y sont parvenus. » URL :http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-le-pillage-a-grande-echelle-du-patrimoine-archeologique-irakien-et-syrien 
(34) Rédaction Culturebox, « L’Europe veut stopper le trafic d’antiquités, qui finance Daech », France Info Culturebox, Rubrique : Expositions, 8 décembre 2015. URL : http://culturebox.francetvinfo.fr/expositions/patrimoine/l-europe-veut-stopper-le-trafic-d-antiquites-qui-finance-daech-232065 
Ibid. 26. Témoignage Anne-Catherine Robert Hauglusaine, directrice générale de l’ICOM « Nous devons être extrêmement vigilants que ce que nous voyons dans les médias n’est pas toujours la réalité et qu’effectivement le trafic c’est aussi prétendre avoir détruit des monuments pour les faire passer dans le mouvements des trafics illicites. » 2,30 min à 2,50 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q 
(35) Ibid. 24. Extrait « Malgré les apparences, l’organisation islamiste ne ferait pas que détruire les antiquités, elle serait elle aussi impliquée dans le trafic. Et depuis qu’elle menace de les détruire, elle aurait en plus fait flamber le prix des antiquités. » 10, 45 min à 11min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie
(36) Ibid. 6. Extrait : « La vente illégale d’antiquités de Syrie et d’Irak rapporte à l’organisation État islamique (EI) entre 150 et 200 millions de dollars par an, estime l’ambassadeur de Russie aux Nations unies dans une lettre publiée mercredi. ». URL :http://www.lorientlejour.com/article/979776/jusqua-200-millions-de-dollars-de-gains-par-an-pour-lei-selon-moscou.html 
Rédaction Le Figaro, « Le business des antiquités de Daech », Le Figaro, Rubrique : Économie, 6 avril 2016. Extrait « La vente illégale d’antiquités de Syrie et d’Irak rapporte à l’État islamique entre 150 et 200 millions de dollars par an (entre 130 et 170 millions d’euros), estime l’ambassadeur de Russie aux Nations unies dans une lettre publiée mercredi. » URL : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2016/04/06/97002-20160406FILWWW00389-le-business-des-antiquites-de-daech.php 
(37) Ibid. 5. Interview d’Arnaud Roy : « Selon Jean-Luc Martinez, le directeur du Louvre, Daech a organisé ce vol des antiquités comme une industrie » 0,35 min à 0,40 min ; Interview de Jean-Luc Martinez, directeur du Louvre : « Ce que nous connaissons objectivement c’est le pillage systématique. Il est conduit dans les territoires dominés par Daech. Il y a une véritable industrialisation de ces antiquités du sang, explique-t-il, mais ce pillage, ce trafic, existait avant Daech. On assiste simplement à une forme d’industrialisation. Daech se comporte comme un Etat qui donne le droit de piller. » 0,40 min à 1,05 min. URL :http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-le-trafic-des-antiquites-du-sang-ou-le-pillage-par-daech 
Ibid. 2. Extrait : « Mais depuis quelques mois, ce pillage prend des proportions industrielles. » 1,30 min à 1,40 min. URL :http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-le-pillage-a-grande-echelle-du-patrimoine-archeologique-irakien-et-syrien 
(38) Ibid. 32. Extrait : « Pour diriger les fouilles et livrer cette "guerre des ruines", les djihadistes disposeraient désormais de leurs propres archéologues et seraient équipés d’outils d’extraction sophistiqués. » URL : http://www.lexpress.fr/culture/art/trafic-d-antiquites-l-ombre-de-daech-sur-le-marche-de-l-art_1709720.html 
(39) Ibid. 16. Témoignage de Matthew Bogdanos, Colonel U.S. Marines : « Les terroristes ont réalisé qu’ils pouvaient gagner de l’argent en devenant les intermédiaires. Ce ne sont pas eux qui pillent les sites archéologiques mais les pilleurs savent que depuis 2005 ils ont un intermédiaire incontournable. Ce nouvel acteur du trafic ce sont les miliciens, les insurgés, les terroristes. Ce sont eux qui prennent le risque de transporter les antiquités en dehors du pays » 18 ,05 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
(40) Ibid. 24. Témoignage d’Hussein, trafiquant d’antiquités syriennes : « Avant que Daech n’arrive dans la région, la situation était plus tranquille, les gens travaillaient comme ils voulaient. Aujourd’hui, il y a beaucoup de restrictions, si tu veux travailler dans ce domaine (le trafic d’antiquités) nous avons notre pourcentage, tout ce que tu trouves doit passer sous notre contrôle, voilà ce qu’ils nous disent. Tu n’as pas le droit de travailler sans une autorisation écrite de leur part. Daech est impliqué directement dans le marché, toute pièce trouvée d’une certaine importance est achetée par des gens de chez eux. Ils travaillent en collaboration avec des commerçants qui vendent ensuite à l’étranger. » 11,05 min à 11,50 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(41) Ibid. 6. URL : http://www.lorientlejour.com/article/979776/jusqua-200-millions-de-dollars-de-gains-par-an-pour-lei-selon-moscou.html 
(42) AL-KUNTAR Salam, AL-ZAM Amr, DANIELS Brian. I, « ISIS Antiquities Sideline », The New York Times, Rubrique : The opinion pages, 2 septembre 2014. Extract : « These teams are often from Iraq and are applying and profiting from their experience looting ancient sites there. They operate with a “license” from ISIS, and an ISIS representative is assigned to oversee their work to ensure the proper use of heavy machinery and to verify accurate payment of the khums. » URL : http://www.nytimes.com/2014/09/03/opinion/isis-antiquities-sideline.html?_r=0 
(43) Ibid. 5. Témoignage de Jean-Charles Brisard, Centre d’analyse du Terrorisme : « Ils ont une organisation dédiée à ce commerce illicite. Les recettes de ce pillage sont collectées sur les fouilles, une taxe estimée entre 20 et 50% du produit des pillages notamment en Syrie où les forces spéciales ont trouvé des permis de fouilles délivrés et estampillés « Organisation de l’état islamique » légalisant le pillage sur leur territoire. » 1,20 min à 1,45 min. URL : http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-le-trafic-des-antiquites-du-sang-ou-le-pillage-par-daech 
(44) Ibid. 2. Extrait : « Pour faire des fouilles sauvages, il suffit d’aller demander un permis à l’Etat islamique qui, au passage, encaisse 20%. » URL : http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-le-pillage-a-grande-echelle-du-patrimoine-archeologique-irakien-et-syrien
MARCHAND Laurent, « Obscurantisme et business : le très lucratif "nettoyage culturel" de Daech », Blogs Ouest France, Regards sur l’actualité internationale, Tout un monde : Laurent Marchand, 21 août 2015. URL : http://international.blogs.ouest-france.fr/archive/2015/08/20/daech-palmyre-irak-syrien-isis-ei-14576.html 
Ibid. 31. URL : http://www.lefigaro.fr/culture/2015/07/09/03004-20150709ARTFIG00022-les-oeuvres-pillees-par-daech-inondent-le-marche-international.php 
(45) Ibid. 32. URL : http://www.lexpress.fr/culture/art/trafic-d-antiquites-l-ombre-de-daech-sur-le-marche-de-l-art_1709720.html 
Ibid. 31. URL : http://www.lefigaro.fr/culture/2015/07/09/03004-20150709ARTFIG00022-les-oeuvres-pillees-par-daech-inondent-le-marche-international.php 
(46) Ibid. 24. Témoignage de Omar, jeune syrien menuisier avant la guerre : « Maintenant je ne travaille plus, ça fait quatre ans que les usines ont fermé […] Pour trouver des antiquités il y a des machines mais nous on utilise des tiges de cuivre. C’est une ancienne technique. » 1,40 min à 2,10 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(47) Ibid. 24. Témoignage d’un syrien : « Les Syriens hauts placés, ceux de l’opposition, acheminent les antiquités en Turquie par leurs réseaux puis les exportent vers l’Italie et sa périphérie. C’est une véritable mafia. » 8,45 min à 8,50 min. URL :http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(48) Ibid. 24. Témoignage de Mohamed, ancien étudiant, chargé de communication d’un groupe rebelle syrien : « Le régime vide les musées. Ils transportent tout avec eux parce que les vestiges sont estimés à des milliards de dollars et le régime le sait très bien. » 9,50 min à 10,15 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(49) Ibid. 28. URL : http://www.telerama.fr/scenes/comment-mettre-fin-au-pillage-d-oeuvres-d-art-en-irak-et-en-syrie,128493.php 
(50) Ibid. 24. Interview d’Hédi Aouidj, reporter : « Daech, en tournant des images de destruction, détourne l’attention pour mieux organiser le trafics, donner les autorisations de fouilles et revendre les pièces. Toutefois Daech n’est pas la seule concernée, tous les protagonistes de la guerre en Syrie utilisent le commerce d’antiquités pour financer la guerre. » 15,35 min à 15,55 min. URL :http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(51) Ibid. 28. URL : http://www.telerama.fr/scenes/comment-mettre-fin-au-pillage-d-oeuvres-d-art-en-irak-et-en-syrie,128493.php 
Ibid. 32. URL : http://www.lexpress.fr/culture/art/trafic-d-antiquites-l-ombre-de-daech-sur-le-marche-de-l-art_1709720.html 
Ibid. 31. URL : http://www.lefigaro.fr/culture/2015/07/09/03004-20150709ARTFIG00022-les-oeuvres-pillees-par-daech-inondent-le-marche-international.php 
(52) Ibid. 28. URL : http://www.telerama.fr/scenes/comment-mettre-fin-au-pillage-d-oeuvres-d-art-en-irak-et-en-syrie,128493.php 
(53) Ibid. 24. Témoignage de Omar, jeune syrien menuisier avant la guerre : « Par exemple, cette pièce que j’ai trouvé, je la prends en photo et je l’envoie à un expert turc. Il la vérifie et si elle est authentique je traverse la frontière pour lui apporter. » 2,40 min à 2,55 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(54) Ibid. 16. Témoignage d’un pilleur de trésors : « Je fais des fouilles, c’est le rêve de tout le monde de trouver un trésor à Balbeeck pour le revendre et gagner de l’argent. Il y a des gens, des trafiquants qui achètent et revendent les antiquités à Balbeeck ou à l’étranger. […] Il s’agit d’antiquaires qui ont des magasins et qui s’y connaissent. […] Quand je trouve quelque chose c’est chez eux que je vais le vendre. » 41 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
(55) Ibid. 24. Extrait : « le passage de la frontière est délicat, pourtant, tous les jours, ils sont des centaines à faire le trajet. Pour se fondre dans la masse [les passeurs d’antiquités]se mêlent aux familles syriennes en dissimulant les objets antiques dans des sacs à dos. […] Les réfugiés syriens sont fréquemment arrêtés par les militaires turcs mais sont rarement fouillés. Les responsables turcs font souvent office de passeurs et prélèvent des pots de vie (2500 livres syriennes par personne) pour autoriser le passage des convoyeurs clandestins d’objets d’art en Turquie. […] C’est par ces passages de frontières réguliers que des milliers de pièces archéologiques se retrouvent à travers le Monde. » 3,05 min à 4, 30min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(56) Ibid. 24. Témoignage d’Hussein, trafiquant d’antiquités syriennes : « Ceux qui creusent et font les fouilles, trouvent des pièces sans rien savoir sur leur Histoire, sur ce qu’elles valent en terme de prix et sur leur intérêt archéologique. Les acheteurs, ceux qui connaissent, viennent des prix entre 50 et 100 dollars pour des pièces pouvant valoir 100 000, 200 000 voire un million de dollars. » 7,05 min à 7,30 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(57) Ibid. 24. Extrait : « Sur les 1 million d’habitants de Gaziantep à la frontière turco-syrienne, un quart sont des réfugiés syriens. Pour survivre, beaucoup font du trafic d’oeuvres archéologiques un commerce qui a presque pignon sur rue. » 4,50 min. URL :http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(58) Ibid. 24. Témoignage d’Hussein, trafiquant d’antiquités syriennes : « J’ai trouvé beaucoup de pièces, environ 65, une rare à environ 75 000 dollars et les autres entre 4000 et 5000 dollars. […] Chaque pièce trouvée circule d’un trafiquant à un autre. La chaine de ventes continue jusqu’à ce que les pièces parviennent dans les mains d’un collectionneur. ». 6 min à 7 min. URL :http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(59) Ibid. 2. Extrait : « Je suis tombé hier sur un remarquable reportage du quotidien britannique The Independent. Imaginez-vous deux minutes dans la peau de cette journaliste venue enquêter à Gaziantep, non loin de la frontière syrienne, côté turc, sur le trafic d’œuvres d’art. Elle n’est là que depuis quelques heures et déjà, elle a des rendez-vous. On lui montre des sacs entiers de pièces de monnaies antiques, des photos de manuscrits chrétiens du XIIIème siècle (pas chers) et surtout une tablette couverte d’écriture cunéiforme. Un joyau de 4.000 ans d’âge racontant les victoires de deux rois mésopotamiens. Une merveille digne du Louvre. C’est en rentrant à Londres et en montrant la photo à des spécialistes que la journaliste s’est rendue compte de l’immense valeur de la tablette. » […]L’important c’est que de pareilles merveilles sont visiblement échangées tous les jours à Gaziantep qui est devenue une sorte de marché de gros ou de demi-gros pour écouler le pillage systématique des trésors archéologique d’Irak et de Syrie. […] Et la mésaventure de la journaliste de The Independent montre combien ce marché est désormais parfaitement huilé et organisé. Visiblement, les revendeurs n’ont pas grand-chose à craindre et, par contre, beaucoup de choses à vendre. ». URL : http://www.franceinter.fr/emission-geopolitique-le-pillage-a-grande-echelle-du-patrimoine-archeologique-irakien-et-syrien 
Ibid. 16. Extrait : « Certains marchands et antiquaires profitent de la basse saison pour vendre des antiquités issues des pillages. » 43,30 min à 44,20 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
(60) Ibid. 16. Extrait : « La route des trafiquants terroristes s’arrête en Syrie et en Jordanie où d’autres réseaux se chargent ensuite de répartir les œuvres d’arts en Europe et aux États-Unis. » 18,30 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
(61) Ibid. 24. Interview d’Hédi Aouidj, reporter : « Selon les archéologues, lorsqu’une pièce est sortie de son contexte et revendue, le contexte historique est perdu à tout jamais. […] Les pièces peuvent se retrouver dans les collections de riches propriétaires en Europe ou dans un pays arabe. » 13,30 min à 13,45 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(62) Rapport TEFAF Art Market, « Global art sales in 2014 », The European Fine Art Foundation, Site de l’Observatoire de l’Art contemporain, Rubrique : Tendance à suivre, 11 mars 2015, 3 pages. URL : http://www.tefaf.com/media/tefafmedia/TEFAF%202015%20-%20PB%208%20-%20Global%20art%20sales%20in%202014%20break%20all%20known%20records%20EN.pdf 
(63) Ibid. 16. Extrait : « De nombreuses antiquités illégales sont saisies dans de nombreuses parties du Monde : Aux Émirats, aux États-Unis, au Pérou, en Arabie saoudite » 19,05 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
Et Extrait : « Les États-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, les Pays Bas, l’Espagne, le Japon, le Canada (sont autant de pays de destination) d’objets d’art pillés de l’Irak. » 19,50 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
(64) Ibid. 5. Interview d’Arnaud Roy : « En Europe, la portée d’entrée ce sont des pays comme la Hollande, le Luxembourg, la Belgique parce que dans ces pays la législation sur le trafic est moins sévère que dans un pays comme la France. » 2 min à 2,10 min. URL :http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-le-trafic-des-antiquites-du-sang-ou-le-pillage-par-daech 
(65) FRAYSSE Bertrand, « La vérité sur le trafic d’antiquités de l’État islamique », Challenges, Rubrique : Monde, Moyen-Orient, 22 février 2016. Extrait : « La plupart des belles pièces n’ont pas réapparu, confirme Edouard Planche, responsable de la lutte contre les trafics culturels à l’Unesco. Nombre d’entre elles se trouvent sans doute dans des ports francs - Genève, Luxembourg, Singapour ou Shanghai -, ou bien dans des collections privées dans les pays du Golfe. » URL : http://www.challenges.fr/monde/moyen-orient/20160219.CHA5279/la-verite-sur-le-trafic-d-antiquites-de-l-etat-islamique.html 
(66) Ibid. 26. Interview de France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels « Souvent l’identification de ce trafic s’effectue à posteriori parce que les œuvres qui sont pillées aujourd’hui ou demain, elles ne referont probablement surface que dans quelques années. Nous devons toutefois être vigilants maintenant car c’est en ce moment qu’elles traversent les frontières. Après le pillage du musée de Bagdad en 2003, ce n’est seulement que cinq ou dix ans plus tard que beaucoup de ces œuvres ont pu être interceptées. » 3,10 min à 3,30 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q 
(67) Ibid. 28. Entretien Édouard Planche, chargé de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels à l’UNESCO : « les pièces feront surface sur le marché à la faveur d’une revente ou d’une succession » URL : http://www.telerama.fr/scenes/comment-mettre-fin-au-pillage-d-oeuvres-d-art-en-irak-et-en-syrie,128493.php 
(68) MEIGNAN Géraldine, « Trafic d’antiquités : l’ombre de Daech sur le marché de l’art », L’Express, Rubriques : Actualité, Culture, Arts, 28 août 2015. URL : http://www.lexpress.fr/culture/art/trafic-d-antiquites-l-ombre-de-daech-sur-le-marche-de-l-art_1709720.html 
(69) Ibid. 32. URL : http://www.lexpress.fr/culture/art/trafic-d-antiquites-l-ombre-de-daech-sur-le-marche-de-l-art_1709720.html 
(70) Ibid. 24. Extrait : « Les amateurs d’antiquités peuvent ainsi consulté les disponibilités sur le marché syrien grâce à Internet. Beaucoup d’entre eux utilisent les réseaux sociaux, dont Facebook, où des pages comme « Commerce d’antiquités. Vente et achat des antiquités : tableaux, pièces et statues » 6,30 min à 6,50 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
Ibid. 26. Interview de France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels « Par la démocratisation d’Internet, les acheteurs sont partout. Ils ne sont plus seulement sur les marchés traditionnels qui étaient auparavant les États-Unis et l’Europe bien que ces pays demeurent des marchés très importants. » 8,55 min à 9,15 min. URL :https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q 
(71) Ibid. 16. Extrait : « Des milliers d’antiquités issues du trafic ont été vendues par des groupes terroristes irakiens, dans des salle de ventes comme Christies, pour financer leurs activités. » 2,30 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
(72) Ibid. 16. Extrait : « Si les maisons de vente aux enchères ont l’obligation de préciser l’historique de l’objet d’art proposé, des incohérences sont parfois constatées entre les descriptifs des objets et les certifications qui leur sont associés. » 23,50 min. URL :https://www.youtube.com/watch?v=Ee6Z60JFf9E 
(73) Ibid. 25. Extrait « Sacrifices humains et patrimoine culturel sont « intrinsèquement liés » et que pour qu’un pays puisse se reconstruire, pour qu’un peuple puisse se reconstruire la guerre et des atrocités, le patrimoine est vital dans la mesure où cela fait partie de l’identité. » 5,25 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q 
(74) Ibid. 25. Interview de France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels « Tous les jours, nous sommes en contact avec les fonctionnaires des musées locaux afin de mettre en place des projets de prévention avec certains musées qui ont été sécurisé, comme le musée de mosaïques de Mari, grâce à des collègues syriens sur place que nous avons pu aider indirectement via la Turquie ou d’autres pays. 11,20 min à 12 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q 
(75) Ibid. 24. Témoignage d’Hussein, trafiquant d’antiquités syriennes : « Les enquêtes sont menées auprès des réfugiés syriens grâce au bouche à oreille. Le trafic fait vivre beaucoup de petites mains mais aussi de gros poissons qui profitent de la guerre pour s’enrichir. » 8,25 min à 8,35 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(76) Ibid. 24. Témoignage d’Hussein, trafiquant d’antiquités syriennes : « En Turquie, certains réfugiés syriens font du trafic, tandis que d’autres luttent contre ce même trafic en travaillant par exemple pour l’UNESCO et Interpol pour collecter des informations sur les trafics. » 7,35 min à 8 min. URL : http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(77) IZEMBARD Antoine, « Comment la Syrie tente de sauver son patrimoine face à l’État islamique », Challenges, Rubrique Challenge soir, 5 janvier 2016. Interview de Maamoun Abdulkarim, directeur des Antiquités et des Musées de Syrie : « J’ai 2.500 fonctionnaires qui œuvrent pour sauver ce patrimoine syrien. Dans les territoires contrôlés par le gouvernement, on travaille normalement. C’est aussi le cas dans les zones tenues par les rebelles, où l’on s’appuie notamment sur les élites tribales religieuses. Nous avons plus de 1.000 fonctionnaires dans ces zones. Mais malheureusement, nous avons aussi 200 fonctionnaires qui sont dans les régions où se trouve Daech, à Palmyre, Deir ez-Zor ou Raqqa. On leur envoie un salaire mais ils ne travaillent pas. Ce serait trop dangereux. » URL :http://www.challenges.fr/challenges-soir/20160105.CHA3496/comment-la-syrie-tente-de-sauver-son-patrimoine-face-a-l-etat-islamique.html 
(78) Ibid. 24. Interview d’Hédi Aouidj, reporter : « Dès le début de la guerre, les musées, comme le Louvre, et les autorités culturelles syriennes avaient mis en place des coopérations pour aider la Syrie à maintenir son patrimoine. » 14 min à 14,20 min. URL :http://www.france24.com/fr/20150501-reporters-antiquites-syriennes-trafic-passeurs-patrimoine-turquie-syrie 
(79) Résolution 2199 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, Publications des Nations unies, New York, S/RES/2199 (2015), 12 février 2015, 8 pages. URL : http://www.un.org/fr/documents/view_doc.asp?symbol=S/RES/2199(2015) Ibid. 25. Interview de France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels « On arrive rarement à repérer les acheteurs. On peut repérer les vendeurs, les revendeurs. En ce moment, par exemple, la résolution 2199 des Nations unies prévoit que si quelqu’un se rend responsable de tentative de prise de profit par ces antiquités ou de financement de l’État islamique, le Conseil de Sécurité peut vous placer sur la « Al-Quaïda & Daech Watch List ». Des outils et une législation internationale existent donc. » 9,20 min à 10 min. URL :https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q 
(80) Communiqué de presse ICOM, « Liste rouge d’urgence des biens culturels irakiens en péril », Comité International des Musées (ICOM), Site de l’ICOM, Rubrique : Communiqués de presse, 1er juin 2015, 16 pages. URL : http://icom.museum/communiques-de-presse/communique-de-presse/article/liste-rouge-durgence-des-biens-culturels-irakiens-en-peril-un-outil-de-licom-pour-combattre/L/2/ 
Ibid. 25. Interview de France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels « Les listes rouges ont pour but de sensibiliser les acheteurs, les marchands, les douaniers, les forces de l’ordre. Il s’agit d’une façon pour eux les types d’objets à ne pas laisser passer par les frontières par exemple. C’est un outil de sensibilisation pour tous. » 7,10 min à 7,25 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q 
(81) Ibid. 25. Interview de France Demarais, directrice de l’ICOM, ONG en charge de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels « Les moyens de sanction sont trop faibles. À ce titre, le Pape, les pouvoirs publics, les dirigeants commencent à s’y intéresser alors qu’avant ce problème n’était que considéré comme un bête problème culturel. Aujourd’hui, c’est devenu un enjeu de sécurité publique et de criminalité. » 10,40 min à 11,05 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q 
Ibid. 21. Interview d’Irina Bokova, directrice générale de l’UNESCO, « une coalition internationale est attendue contre les trafics de biens culturels illicites en Syrie et en Irak. » 2,35 min. URL : http://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/oeuvres-dart-detruites-par-daech-lunesco-se-tourne-vers-la-cour-penale 
(82) Ibid. 25. Extrait « Cette situation se retrouve également par delà le Moyen-Orient comme en Libye où « les vestiges sont désormais en danger en raison du chaos qui y règne depuis la chute de Muammar Khadafi en 2011 et l’arrivée de Daech ces derniers mois » 1,40 min à 1,55 min URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q 
Ibid. 25. Témoignage de Khaled Ghellali, conseiller culturel adjoint à l’Ambassade de France en Libye « Cette situation se retrouve également par delà le Moyen-Orient comme en Libye où « les vestiges sont désormais en danger en raison du chaos qui y règne depuis la chute de Muammar Khadafi en 2011 et l’arrivée de Daech ces derniers mois » 2,10 min. URL : https://www.youtube.com/watch?v=9Gd6oyHbq8Q